Le retour de Nahdi à Carthage

Inoxydable Lamine Nahdi, frais comme un gardon, il a retrouvé son public, en grand nombre sur les gradins comme sur les chaises, en ce vendredi 29 juillet dans le cadre de la 56e session du Festival de Carthage. .
Le revoilà sur la scène de Carthage qui lui est familière, il y est monté plusieurs fois dans sa longue carrière avec sa nouvelle création Nmout Âlik, qu’on pourrait traduire par Je t’aime à en mourir . L’histoire raconte les péripéties d’un citoyen ordinaire dans la Tunisie post 2011, un citoyen du nom de Âyech, père de famille, chômeur, buveur et fragile, il vit aux crochets de sa femme qui travaille du matin au soir. Un verre de trop et le voilà coincé dans la cuisine, le voisin menuisier arrive au secours, Âyech cache un pistolet en poche, sa femme, le menuisier rejoint par les amis, la famille croient que Âyech s’est suicidé. Branle-bas de combat dans le bistrot, les intégristes le kidnappent, pour eux c’est une belle prise, on lui ordonne à commettre un attentat, suivent des scènes cocasses de vie et de mort, de paradis et d’enfer. Le climat politique est nébuleux, trafiquants et islamistes se disputent le butin, Âyech est trimballé d’une secte à l’autre, d’une organisation à une association. On y rencontre des opportunistes, des homosexuels, des Djihadistes, des ministres, des décideurs véreux, des membres d’une tribu à l’affût d’une hypothétique gloire etc. Tous se disputent Âyech, l’homme tranquille qu’on croyait suicidé, donc candidat à être martyre. Pourtant ce héros malgré lui, n’a qu’une idée en tête : continuer à vivre.
Seul, costume quelconque sur un pull marin rayé et chaussettes idem, Lamine se démène, il titille son public, arpente la scène, provoque le contact avec les spectateurs, se moque de tout et de tous. Lamine aime son personnage, il raconte sans discontinuer, des aventures de pleurs et de joie, de propos sérieux et de réflexions anodines, parfois coquines et même trop salées. Plus d’une heure et demie de conversations, d’exclamations, de silence…Et un salut final.
La pièce a été jouée à Paris, à Montréal, à Ottawa, une tournée de Vingt cinq représentations est attendue en régions, suivie d’une en Suisse, d’une autre au Royaume Uni. Des rires ? « Pas que, répond, Lamine Nahdi en conférence de presse, c’est un cocktail de rires, de drames, de mélo … »

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