La troupe suisse Kadebostany, de son vrai nom Guillaume Bozonnet a ouvert le bal avec un bouquet de chansons parmi lesquelles, les plus connues d’entre-elles « Castle in the snow « et « Mind if i stay » ou encore « Crazy in love », des morceaux pop moderne et original. Ce style l’a hissé au rang des grandes figures du genre. Pop électronique où le trombone prend le relief et domine les autres instruments, le résultat produit des sonorités de musique fanfare, mais le métissage des styles entre pop , Rock, world, soul et jazz donne une musique libre, peu courante qui accroche donc par son originalité. « Notre musique a fondé une sorte d’état dans le monde musical, une carépublique imaginaire caractérisé par son autonomie », dira Kadebostany dans la conférence de presse qui a suivi le spectacle. Cette troupe va plus loin dans son souci d’être un modèle de marginalité et de résistance « musicale ».
Comme pour coller à l’image de ses concitoyens, il a même émis une fausse monnaie à son effigie qui fait fonction de « carte d’identité professionnelle » dans le pays de Kadebostany, autrement dit dans le territoire de la musique. Le citoyen Kadebostany, fier d’appartenir à la communauté musicale a avoué son admiration pour le public chaleureux de la scène de Carthage.Changement de style et de pays, les couleurs chatoyantes et les rythmes entraînants typiquement africains fusent avec Nomcebo Zikode, Sud-africaine, dont nous avons dit grand bien.
La vedette au demi-milliard de vues pour son tube « Jerusalema » (future star, qui sait ?) monte sur scène sous les applaudissements. Avec son tube planétaire cette jeune musicienne a tutoyé les nuages de la notoriété pendant les dernières années. Comme un astre, «Jerusalema » a jailli dans le ciel angoissant du début de la Covid et ses rythmes continuent encore à attirer l’enthousiasme et l’engouement du public. Chants exaltants et danses chaloupées se sont relayés, Nomcebo remarquablement très forte et douée pour animer la scène et coller à son public, s’est parée du drapeau national, descendu les marches, et s’est mêlée joyeusement à la foule en transe.
La chaleur des rythmes africains s’est fondue dans l’air frais de Carthage pour le bonheur de la chanteuse et du public.
Celui-ci, fidèle prend rendez-vous le 26 du mois avec la chanteuse française Isabelle Geoffrey, alias ZAZ , connue par ses rythmes salsa et rock français.