A la lumière de l’afflux du public, mardi 26, au théâtre de Carthage pour assister au concert de ZAZ, il faut croire que la chanson française se porte comme un charme.
Dix heures et quelques minutes, les instrumentistes sont installés, le public, jeune en majorité, parmi lequel des spectateurs Français de Tunisie, attend la vedette du soir, des spots et des caméras se déplacent en haut de la partie gauche des gradins. Les regards changent de direction, ZAZ, entre deux haies de gardes et des caméras, entre en scène par les gradins. Entrée fracassante qui fait réagir le jeune public.
Vêtue d’une longue robe noire, dos nue, elle commence son show, le préambule et les appels ça sera pour plus tard, le public accroche, silence, ZAZ, raconte son premier voyage, à l’âge de 17 ans en Tunisie, la période Covid, Carthage est son premier spectacle après 3 ans d’absence. Musique : guitare, basse et percussions. Ils sont 5 instrumentistes. Acrobatique, ZAZ se lance sans filet de sécurité, elle saute sans cesse, son corps frêle et souple déborde d’une énergie frénétique, le public accroche, tant mieux, elle continue, avec son timbre grave et ses gestes rapides. « Je veux », un tube vieux de plus de 20 ans (2010), qui tient la route avec bonheur, ses fans veulent aussi, ils lui donnent la réplique. ZAZ, change de registre, il faut dire qu’elle a de sérieux arguments pour attirer son public : son attitude scénique remarquable (déplacements fréquents, gestuelle), ses élans sauvages de Rock star, une force vitale manifeste, des rythmes obsédants, enrichis par les instruments. L’alternance des styles (jazz, variétés et folk, chanson d’auteur, acoustique et soul) lui ont rapporté un succès foudroyant, 4 millions de CD vendus, dont la moitié hors de France. Sûr, la chanson française se porte bien, ZAZ confirmera le constat en conférence de presse.
Mais que veut dire l’énigmatique et emblématique pseudonyme ZAZ qui a remplacé Isabelle Geffroy ? « Tout simplement la première lettre l’alphabet (alpha), bordée par 2 Dzeta, la dernière lettre de l’alphabet grec.» Tiens ! Si banal et pourtant…porteur et gagnant.
ZAZ, chante « Si jamais j’oublie », le public n’oublie pas, il répète, elle dit l’amour, la liberté, appuie sur l’amitié, approche une ritournelle, ZAZ est engagée contre le réchauffement de la planète, contre les pollueurs, pour l’amitié et encore et toujours, elle prône l’amour. Plus d’une heure et demie de show. Fin de partie ? Non le public à l’unisson réclame un titre qui fait partie du répertoire de la chanson française, ou plutôt du répertoire mondial de la chanson, un titre culte, un titre d’amour « La vie en rose » d’Edith Piaf. ZAZ entame à sa façon cette chanson qui appartient à l’humanité. Ovation et cris d’admiration.