La « Hadhra 3 » de Fadhel Jaziri

Théâtre romain de Carthage

Jeudi 9 aout 2018

Le célébrissime spectacle de Mohamed FadhelJaziri n’a enregistré aucune ride depuis sa première représentation dans les années quatre-vingt-dix jusqu’à ce jour. 28 ans se sont écoulés, des personnages illustres sont partis, de nouvelles figurent ont débarqué, et la Hadhra continue de ressusciter et de réécrire en lettres d’or, des pages entière de notre patrimoine soufi que des générations d’érudits ont perpétué à travers les âges en tant que pièce fondamentale de notre identité commune.

Jeudi 9 aout 2018, c’est avec un spectacle moderne, tout en couleurs et en sonorités polyphoniques que FadhelJaziri, l’artiste, s’est produit au Théâtre romain de Carthage dans le cadre de la 54ème édition du Festival International de Carthage, en présence de Monsieur Youssef Chahed chef du Gouvernement et devant des gradins archicombles par un public très venu de partout et même de très loin , séduit par l’œuvre originale et curieux de découvrir son évolution à travers le temps.

La « Hadhra 3 » est envoutante, plus épurée que les précédentes mais toujours aussi forte, spirituelle et soucieuse des détails les plus subtiles de notre patrimoine soufi avec plus de 60 chanteurs et danseurs qui a fasciné l’assistance par leur voix profondes et leurs gestuelles harmonieuses.

Le spectacle a commencé avec une révérence au public sur une trame de lumière stroboscopique et des rythmes métissés, comme pour dire que le patrimoine ne meurt jamais, il est en perpétuel mouvement. Et ce fut le cas, car la « Hadhra 3 », bien qu’elle soit une restitution d’un pan de notre patrimoine soufi, elle n’en demeure point une œuvre d’art soucieuse de l’esthétique, de la scénographie, de la vocalise et de l’image.

Les chants confrériques ont fait vibré Théâtre romain de Carthage et dansé jusqu’à la transe le public de Carthage qui en redemandait encore et encore pour le plaisir de l’ouïe et le repos de l’âme.

Un vrai délice d’initiés. Un spectacle haut en couleurs et en harmonie avec des chants célèbres repris par le public transformé à l’occasion en chœur. Plus de vingt-cinq chants dont certains sont devenus de véritables tubes à l’instar de « « Jaret Al Achwaq », « NadouLbabakom », « Belahsen », « RayessLabhar » et tant d’autres perles qui ont fait le bonheur du public.

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