Jeudi 02 août 18
Mad’art Carthage
Mad’art Carthage a présenté jeudi 02 août dans le cadre de la 54 ème édition du festival
International de Carthage le spectacle de théâtre « Freedom House » du dramaturge
tunisien Chedli Arfaoui.
Le public était au rendez-vous pour une immersion dans le quotidien d’une Tunisie post-
révolution. Au milieu de la scène des lampes au nombre de neuf, accrochées par des fils et
des rideaux en filets à gauche et à droite meublent l’espace. Sur un fond musical fort et
assourdissant, l’ambiance était comme un film d’action.
Un musicien entre dans la scène en donnant le coup d’envoi du spectacle par son
saxophone. Trois militants se sont installés dans un coin de la scène, immobiles comme des
statuettes. Et c’est dans cette atmosphère pesante qu’un général prononce un discours
annonçant un coup d’Etat imprévu. Le message fort, balancé avec humour et gravité
déroule l’histoire raconté par cette pièce de comédie noire.
Les quatre comédiens Mohamed Hassine Grayaâ dans le rôle d’un fou général avec ses trois
soldats, Abdelkader Ben Saïd, Chakib Romdhani et Moncef Ben Massoud évoluent dans un
huit clos et révèlent d’une manière humoristique verbale et gestuelle la situation d’un pays
qui s’est révolté contre la dictature.
Le public est pris de panique et de peur mais jusqu’au moment où Chekra Rammeh et
Mouna Talmoudi, dans le rôle de danseuses de cabaret ont fait leur apparition sur scène
introduisant un note de gaité au spectacle. Les deux femmes ont rejoint le chemin du
général et de ses soldats en quête de sécurité et liberté.
Avec un décor épuré mais symbolique qui suscite la curiosité du spectateur et une
interprétation magnifique des six comédiens, « Freedom house » parle explicitement d’un
coup d’Etat politique mais aussi de valeurs et de principes humains.