Samedi 28 juillet
Mad’art Carthage
Sur une dramaturgie de Souad Ben Slimane et une mise en scène de Cyrine Gannoun et Majdi Boumatar, « Le radeau », présenté samedi 28 juillet 2018 à Mad’art dans le cadre de la 54ème édition du Festival International de Carthage, révèle en huis clos l’histoire de huit personnages de différentes nationalités abordant avec sensibilité, profondeur et émotion les causes de l’immigration clandestine, un sujet d’actualité et brûlant.
C’est avec la participation du Festival International de Carthage que cette pièce est présentée dans son ultime et dernière tournée en Tunisie.
L’afflux était massif de la part du public. Des figures du théâtre, des artistes et des hommes politiques ont pris la grande part.
Les rideaux ont été levés sur un vieux radeau au milieu de la scène. La lumière est tamisée et la musique d’horreur règne l’espace. Huit personnages de différentes nationalités dont quatre femmes et quatre hommes sont sur le radeau avec comme seul désir quitter leurs pays vers l’Italie. Ils sont prêts même à risquer leurs vies.
Les huit clandestins venus de divers pays de la Tunisie, d’Afrique noire (Bénin), de la Syrie et du Liban, se lancent dans la traversée, entassés sur une barque de pêche relativement robuste avec un vieux chef : « Le Harrag ».
Lorsque le radeau se perd et les huit immigrants se retrouvent perdus au large de la méditerranée, l’angoisse, le doute et la peur les uni les uns avec les autres. Chacun raconte avec émotion son histoire et la raison pour laquelle il se trouve obligé d’immigrer clandestinement.
C’est très souvent l’espoir de trouver un bon travail et de bien gagner sa vie qui pousse les gens à immigrer, comme c’est le cas pour « Zarga » cette jeune commerçante de la Tunisie qui est partie en quête d’un meilleur travail à l’étranger pour gagner suffisamment d’argent pour pouvoir plus tard aider sa famille et monter une petite affaire dans son pays d’origine.
C’est avec l’espoir de trouver son fils immigré absent depuis deux mois que la vieille maman syrienne a pris le risque d’immigrer clandestinement.
Aussi parmi les raisons qui poussent les gens à immigrer, spécialement ceux de l’Afrique et en particulier du Bénin, c’est d’échapper à la misère et l’injustice sociale..
La guerre et les conflits font aussi partie des raisons que la pièce a traité, à travers le personnage de « Hour », la jeune fille libanaise qui veut concrétiser son rêve d’enfance de devenir une danseuse.
« Le Radeau » a aussi évoqué d’autres raisons pour lesquelles les jeunes songent à immigrer à travers le personnage d’un jeune tunisien homosexuel qui a préféré l’exode même clandestin pour jouir de sa la liberté personnelle et vivre en dignité ailleurs. Un autre jeune opposant aussi en quête de sa liberté d’expression et de se faire respecter et vivre librement.