Pour son lever de rideau samedi 17 aout 2024, le Festival international de Carthage a fait vivre aux très nombreux festivaliers une soirée magique et à couper le souffle dans un concert de clôture assurée par la chanteuse syrienne Assala Nasri qui avec une noblesse inégalée a exprimé par les mots et le chant sa gratitude à la scène de Carthage. « Quoique je dise, les mots ne peuvent suffire pour décrire ce que j’éprouve… et oh combien je dois au festival de Carthage et au public de Carthage», a-telle souligné pour témoigner de sa reconnaissance à la Tunisie.
En effet, la star arabe qui s’est produite pour la première fois sur cette scène mythique, en 1994 et pour la dernière fois il y’a 17 ans, s’est retrouvée de nouveau face à un public qui à chaque fois lui réserve l’un des meilleurs accueils chaleureux. Un public en grande masse qui depuis 14H00 hier, s’est armé de patience malgré la canicule et les perturbations climatiques pour assouvir le plaisir des retrouvailles.
A 22H00, la star, acclamée par la foule, est apparue sous les ovations, les cris de joie et les sifflements. Accompagnée d’un orchestre bien étoffé de près de 39 musiciens entre instrumentistes et chorale, sous la houlette du maestro Mustapha Helmi, Assala Nasri a donné le ton de sa voix toujours puissante et fraiche en interprétant « akthar melli ena bahlam bih » en parfaite interaction avec ses fans qui tout au long de la soirée qui s’est poursuivie jusqu’à 1H00 du matin ont fredonné à cœur et sans se lasser tous ses tubes chantés.
Entre une chanson et une autre, elle marque une petite pause pour se confier à propos des meilleurs moments de sa vie et de ses plus beaux souvenirs nostalgiques d’un début d’une carrière qui a commencé sur cette même scène. Moment de grâce salué pour cette merveilleuse reconnaissance avant de poursuivre au chant «Boodek anni», « bent el akabir » .
Assala Nasri revient encore pour rendre hommage à ce pays qui l’a agréablement accueilli et propulsé en dédiant une chanson exclusive intitulée « Tounes El khadhra » d’après un texte de Khaled Oughleni sur une adatation musicale de sa chanson « manga », avant d’enchainer avec « tounes ya ghneya maktouba ala jbini » pour poursuivre avec un hommage spécial à la Palestine marquant ainsi un moment solennel durant lequel ont été brandit depuis les gradins les drapeaux palestinien et tunisien.
Durant près de trois heures non-stop, Assala Nasri a déployé sa voix et son énergie en interprétant en communion avec son public son répertoire ancien et nouveau dont ses éternelles tubes ; « ya magnoun » « Insan », « Samahtak », « Sondouk », « asfa » et bien d’autres chansons encore gravées dans les mémoires.
« Je chante les émotions partout où il y’a émotions », a-telle dit-elle lors de la conférence de presse organisée après son concert et au cours de laquelle elle a résumé, en toute spontanéité et convivialité, ses choix artistiques depuis se débuts. Et pour terminer en apothéose, Assala d’une grande générosité, et bien qu’il soit tard a gâté les journalistes présents en interprétant en acapella « Chokran » pour terminer ainsi en beauté une rencontre et une soirée qui rime avec noblesse et quintessence… et à la hauteur d’un festival de l’envergure du Festival international de Carthage.