Mémoire vivante de la musique tunisienne Zied Gharsa a présenté dans le cadre de la 56ème édition du festival de Carthage, jeudi 11 août, un concert inoubliable dans un théâtre archicomble. Tous les critères de réussite étaient réunis : excellente performance instrumentale et vocale, programme de qualité et un public en or.
Encore une fois Zied Gharsa a marqué des points avec sa prestation, que le public des mélomanes a vraisemblablement adoré compte tenu des ovations et des you you qui fusaient de partout. Accompagné d’un orchestre de haut niveau dirigé par le maestro Kamel Abassi, le chanteur a proposé plusieurs noubas du malouf tunisien : du Foundou au Samaiyet en passant par les Mouachahets les Wasla et Bashraf. Un patrimoine, qui grâce à lui, continue d’être préserver.
L’orchestre a interprété deux wasla avant que Zied Gharsa n’apparaisse sur scène. D’une belle élégance avec sa jebba bleu clair, le chanteur s’est emparé de son violon pour jouer un morceau en guise d’introduction à une chanson intitulée « Ahlan Bikom » (bienvenue). Le public sous le charme a applaudi à tout rompre cette entame. Puis, le musicien, compositeur chanteur et maitre du malouf s’est engagé dans un cocktail de mouachahets et invité le public à chanter avec lui.
Après environ une heure, il a salué les spectateurs en ces termes : « Vous êtes notre sang, vous êtes notre souffle » et a remercié les musiciens ainsi que la direction du festival de l’avoir choisi pour assurer ce concert. Ensuite, il s’est engagé dans une suite de chansons de Ali Riahi que le public répètait avec lui. Des mélodies célèbres que les mélomanes connaissent parfaitement. L’audience enchainait les applaudissements à tout rompre.
Au cours de la seconde moitié de la soirée, Zied Gharsa a proposé deux nouvelles chansons : « Habit nghanilek ghnaya » (Je voulais te chanter une chanson) paroles Ali Ouertani et musique Zied Gharsa et « Ana Habit » (J’ai aimé) paroles signées Béchir Lakani et musique composée par Mouna Chtourou. Après ces deux chansons qu’il a interprèté pour la première fois, il a offert au public déchainé un bouquet de se meilleurs titres puisé dans son propre répertoire riche et authentique. C’est avec plein d’entrain et d’exaltation qu’il a chanté « Bahtha Habibati Tahla Sahriya », « Al 3achaga », « 3alech Thayer fiya », « Azeiz Galbi » « Raouah Min Soug Ammar ». Pour terminer en toute beauté, il a consacré une ode au prophète « Essalet 3ala Rassoul Allah »
2H30 de musique tunisienne raffinée et rythmée que le public a savouré pleinement en chantant et dansant et lançant des you you. Une soirée 100% tunisienne qui marquera pour longtemps les mémoires.